Commentaire [Voix off masculine] – 00 :00 :15 :00

"Au cinéma, comme dans la vie, le spectateur perçoit des images qui semblent posséder tous les attributs de la réalité.

Reprenons cette petite anecdote afin d'examiner dans quelle réalité concrète elle s'est déroulée.

Que regarde-t-il ?

À qui répond-elle ?

Le dynamisme interne de l'image, les éléments qu'elle contient, le mouvement des plans entre eux, l'emportent sur la réalité géographique qui peut être reléguée au second plan ou même, comme c'est le cas ici… complètement niée.

À partir de ces constatations, réalisons une deuxième continuité de plans qui exploitera cette idée d'une géographie cinématographique différente de la géographie véritable, mais tout aussi vraisemblable qu'elle.

Et l’on comprend comment le cinéma, qui, à l'aide d'éléments hétérogènes, peut traduire un espace vraisemblable, peut aussi traduire un espace illogique et merveilleux, échappant aux lois du raisonnement.

Pour le cinéaste, une seule réalité compte celle qui se passe sur un rectangle blanc fixé au mur et qui s'appelle écran. `

Pourtant, ces procédés, que l'on peut tenir pour des subterfuges, ne doivent pas être utilisés de façon systématique, car ils mettent en jeu l'honnêteté du cinéaste.

C'est ainsi que certaines formes du cinéma moderne nous proposent de l'espace une vision indiscutable. Mais ce qui ne peut être contesté, c'est l'efficacité de tous ces procédés."

Fin : 00 :05 :45 :00