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Opération Jéricho (L')

1968, noir et blanc, sonore, 00:03:44 - 16 mm
Collectif de réalisation Chalon, Gesbert Gozlan

Tournage: Maison de la Radio, 6-13 juin 1968 (Paris)
"Une longue marche de six jours autour de la Maison de la Radio est organisée par les grévistes de l'ORTF pour faire tomber les murs symboliques de la censure.

La manifestation est encadrée par les gardes mobiles et suivie par des anonymes, auditeurs et téléspectateurs. Des tracts s'envolent. Des trompettes et des tambours résonnent. Les affiches de Atelier populaire des Beaux-Arts interpellent les passants. Postés aux fenêtres de la « maison ronde », des hommes et des femmes scandent le slogan révolutionnaire «Ce n'est qu'un début, continuons le combat !». La caméra multiplie les panoramiques sur les spectateurs, le cortège, et la foule. Ils sont rapides, en rythme avec le battement des mains et les klaxons. Des changements de focales font verser l'image dans le flou. La foule compacte se dissout. Dans l'embouteillage d'une rue adjacente, la présence archaïque d'un vieil homme avec deux ânes et une charrette."

(Sébastien Layerle : Caméras en lutte en Mai 68 "Par ailleurs le cinéma est une arme", Nouveau Monde Éditions, 2008)

 

Pas de générique.

 Autre distributeur : Cinéma parallèle (1968-1970)


Notes :

Copie présente dans le fonds de l'OCE de Marseille dans une boite au nom de Alain Imbern. Deux autres films tournés en 1968 par le collectif de réalisation "Chalon Gesbert Gozlan" sont également présents dans le fonds de l'OCE de Marseille : CCP et La Société est une fleur carnivore.


En Mai 68, Alain Imbern était délégué régional audiovisuel de l'UFOLEIS en PACA et fut à l'initiative, avec Jean-Pierre Daniel, du Comité d'Action Cinématographique (CAC). Comptant une douzaine de personnes, ce collectif engagé avait comme base arrière la Cinémathèque de l'OCE de Marseille rue Horace Bertin et la Fédération des Amis de l'Instruction Laïque (AIL) de la rue Mazagran. Son but : filmer, témoigner pour l'Histoire et animer les luttes.

"En mai 1968 on avait fondé le comité d'action cinématographique pour aller d'un piquet de grève à l'autre en apportant des documents, des films, faire des séances de cinéma, et surtout en faisant des tas de photos et des montages. On faisait des montages de diapos en noir et blanc, qu'on projetait ensuite d'un piquet de grève à l'autre." (itw 13/2/2024 de Toni Prima instituteur et délégué UFOLEIS des Bouches-du-Rhône, participant au CAC).

Parmi les usines en grève visitées : Sud Aviation et l'usine de Gardanne.

"A la fin de Mai 68, on avait tourné plusieurs films en 16 et pris plus de 2.000 photos". Toni Prima a confié un jeu de photos au Centre international de Recherche sur l'Anarchie (CIRA)  de la rue Consolat.

Lettres de Sibérie , La Jetée et Description d'un combat de Chris Marker, entre autres, furent projetés à ces occasions, selon Alain Imbern.

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